Cri de ralliement du Ministère de l’Environnement en faveur de la Protection de l’Environnement
Port-au-Prince, lundi 22 avril 2019.- Ce Lundi 22 avril ramène la célébration de la journée Internationale de la Terre Nourricière. Cette journée est célébrée à travers le monde pour sensibiliser les communautés sur le rôle que joue la planète Terre et ses différents écosystèmes dans le bien-être de l’humanité. Pour le peuple haïtien, cette journée a une signification particulière à un moment où notre pays est en proie à des problèmes environnementaux majeurs qui impactent très fortement notre niveau de vie.
Si la crise de l’Environnement est un phénomène global, au niveau national, de par notre statut de Petit Etat Insulaire, elle prend des proportions encore plus grandes. En Haïti, en effet, la dégradation de l’environnement se présente sous différentes formes, touche divers secteurs et constitue un sérieux handicap pour les initiatives de développement.
Ici, ce sont les écosystèmes naturels pourvoyeurs de tous les services indispensables à la vie de la population qui sont sévèrement affectés. Là, ce sont les problèmes de catastrophes naturelles que viennent exacerber les changements climatiques et qui ont de graves conséquences sur l’économie nationale constamment mise à mal suite aux pertes de plus en plus en nombreuses en vies humaines, aux sévères dommages causés aux infrastructures, aux destructions répétées de l’agriculture. A cela, il faut ajouter aussi les questions liées à la pollution sur toutes ses formes qui affecte la qualité de vie des haïtiens et ayant des impacts très négatifs sur leur santé.
En dépit des efforts du gouvernement pour faire face à ces problèmes et inverser la tendance générale de dégradation de l’environnement et même s’il faut reconnaitre que le milieu naturel haïtien renferme encore un important potentiel qui, judicieusement mis en valeur, est capable d’assurer le bien-être de ses citoyens, il ne faut pas se voiler la face. Dans l’ensemble, la situation environnementale est préoccupante et le tableau qui se dresse devant nous est sombre et peu réjouissant.
Conscient de la gravité de la situation et convaincu que la crise environnementale peut être résorbée si toutes les couches de la population sont sensibilisées, le Ministère de l’Environnement a déclaré toute la semaine du 22 au 26 avril de cette année semaine de la Terre. Par cette décision, le MDE entend lancer un appel à tous et à chacun pour faire un front commun pour poser les problèmes de l’environnement national et se mettre à la tâche pour prendre les mesures indispensables à la sauvegarde de notre patrimoine naturel.
Ce combat contre la dégradation de l’environnement auquel toutes les catégories sont conviées à se joindre doit transcender le cadre strict d’un secteur car il y va de la vie et de l’avenir de millions de femmes et d’hommes qui se trouvent menacés du fait de l’amenuisement des ressources naturelles qui découle du phénomène.
Puisse cette semaine de la Terre être célébrée dans la réflexion citoyenne active pour un engagement plus déterminé et sans exclusion en faveur de l’environnement et d’un développement national endogène qui tienne compte de la limitation des ressources naturelles pour une utilisation parcimonieuse par les générations actuelles pour assurer leur pérennité en vue de leur disponibilité pour les générations futures !
